Tous les jardiniers ne sont pas égaux devant le potager, tout dépend de la place dont ils disposent. Entre un petit balcon et un grand jardin, l’espace de culture disponible varie beaucoup. Pourtant, avec un peu de bon sens et quelques bonnes pratiques, le petit coin plantation deviendra grand… en rendement ! Il est donc tout à fait possible de bien réussir son petit potager et d’obtenir de belles récoltes 🙂
Dans un premier temps, il faut délimiter sa parcelle potagère, le lieu où votre futur “petit” potager sera installé, avec des bâtons par exemple. Une fois le choix arrêté, il faut maintenant transformer votre pelouse en terre cultivable. Pour cela, il existe une méthode pratique et facile. Le gazon rend la terre non cultivable, il faut donc désherber.
Pour arriver à vos fins sans attraper un mal de dos, vous pouvez utiliser des cartons (de préférence neutre, non imprimé et sans scotch) que vous disposerez sur toute la surface de la parcelle. Idéalement, effectuer cette opération pendant l’automne. Par ce procédé, vous allez empêcher l’herbe de pousser. En la privant de lumière, vous bloquez le processus de photosynthèse. De plus, le carton posé sur le sol activera la vie souterraine, en encourageant les verres de terre à se développer et à rendre la terre fertile. Pour finir, disposez une couche de paille ou du compost sur le carton. Ainsi, vous apporterez à la terre tous les nutriments dont elle a besoin.
Il n’y a plus qu’à attendre la fin de l’hiver, le temps que les verres de terre fassent leur travail, tout en remettant un peu de paille ou de compost si besoin. Durant cette période, les herbes en dessous du carton vont mourir. Avec l’action des verres de terre et des autres organismes du sol, votre sol va progressivement s’aérer et s’enrichir. Votre terre devient fertile et cultivable.
L’organisation temporelle du potager
Pour ceux qui ont la chance d’avoir une grande surface cultivable, l’organisation n’est pas indispensable, vous pouvez gérer vos plantations avec la liberté qu’offre l’espace. Certains jardiniers créatifs aiment parsemer leurs massifs fleuris de légumes et fruitiers. Si toutefois vous disposez de peu d’espace et que vous voulez plein de légumes, il va falloir un peu de rigueur et d’imagination pour ne pas perdre de place ! Armé de votre précieux calendrier du jardinier, vous allez choisir vos semis, les faire germer puis les planter dans votre petit potager. Tel un chef d’orchestre, vous allez guider vos plantations au fil des périodes, en les associant dans une remarquable symphonie sauvage, pour le plus grand plaisir de vos convives ! Bon. Rassurez-vous, même si vous ne vous sentez pas investi du talent ou de l’inspiration d’un Mozart du jardin, vous réaliserez vos petits exploits dans votre potager et vous verrez, vous serez bluffé par le résultat 😉
Petit cas pratique qui vous laisse entrevoir le champ des possibles : si vous plantez vos laitues début mai, elles ne seront pas assez grosses pour être cueillies à la mi-mai, période à laquelle vous devrez mettre en terre vos pieds de tomates. Dans un grand potager, pas de soucis, les tomates iront ailleurs, mais sur une petite surface, il va falloir faire preuve d’ingéniosité. Pourquoi ne pas préférer une roquette ou de la mâche, moins gourmandes en espace et plus précoces.
Les propriétaires de petits potagers doivent donc organiser leur semis en s’appuyant sur les périodes germinatives optimales de leurs légumes, avant de commander des semences potagères.
L’organisation spatiale du potager
Le potager est un espace organisé (qui ne doit pas être trop rigide non plus !) avec des légumes bien espacés les uns des autres et des places définies pour chaque culture. Il est d’ailleurs intéressant de mélanger les cultures entre elles. Les jardiniers appellent ce concept la culture intercalaire – ou le principe d’intercaler d’autres légumes entres les lignes d’une culture donnée.
Prenons l’exemple des choux, petits au début et très volumineux à l’approche de la récolte. Il est possible de planter des salades dans les intervalles, celles-ci pousseront pendant que les choux grossissent et pourront être récoltées avant que leurs voisins n’atteignent une « taille critique ». Un gain d’espace non négligeable. Il existe bien d’autres associations de légumes, pratiques pour gagner de l’espace ou faire en sorte que les légumes se protègent entre eux.
En pratiquant ce compagnonnage entre vos plantes sur un espace réduit, vous vous initiez sans le savoir à la fameuse permaculture dont on entend beaucoup parler. Une sorte d’agriculture du bon sens finalement !
Quelques associations de légumes et/ou plantes :
Les laitues peuvent être utilisées pour adoucir les radis. Une association bien connue des jardiniers qui au moment de semer, mélangent les graines de salades à celles de radis. Les radis pourront être consommés en premier. L’association carotte / radis fonctionne également très bien.
Certaines fleurs agissent comme des agents protecteurs du potager, comme par exemple l’oeillet d’Inde, véritable garde du corps de la tomate contre les fourmis et autres pucerons !
Enfin, certaines plantes gourmandes en terme d’espace comme la tomate, le concombre, le chou, l’aubergine ou le cardon n’ont pas besoin de beaucoup de place au début de leur croissance. Vous avez donc tout intérêt à réaliser une culture intercalaire, en associant ces plantes avec d’autres plus petites, ou qui se cueilleront plus rapidement comme la mâche ou le radis.
Et vous, connaissiez-vous le principe de la culture intercalaire pour un meilleur rendement de votre petit potager ? N’hésitez pas à partager vos photos et vos témoignages sur vos plus beaux légumes ! Rendez-vous sur notre page Facebook 😉
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